Le séisme, de magnitude 5,4 sur l’échelle de Richter, s’est produit en Ardèche, à « 26km au sud-est de Privas », possiblement à proximité du Teil, à 11 h 52, a précisé dans un communiqué le Bureau central sismologique Français (BCSF) de Strasbourg.
Il a été ressenti principalement dans la Drôme et l’Ardèche, notamment à Montélimar où une personne a été grièvement blessée dans la chute d’un échafaudage, selon la préfecture de la Drôme.
Trois autres personnes ont été légèrement blessées en Ardèche « suite à une crise de panique », a indiqué sur Twitter le préfet de ce département. Ce dernier a demandé aux habitants du Teil (Ardèche), localité limitrophe de Montélimar la plus touchée par le séisme, de « rester pour le moment à l’extérieur des habitations ».
Selon un bilan de la sécurité civile, une cinquantaine de bâtiments présentent des fissures dans la zone, et un bâtiment désaffecté s’est effondré en Ardèche. La même source précise qu’aucun impact n’a été relevé dans les centrales nucléaires voisines de Cruas et Tricastin, pas plus que sur les sites Seveso. « Aucun dégât majeur n’a été recensé à ce stade dans le département », a rassuré dans un communiqué la préfecture de la Drôme.
« Cela a duré cinq secondes, tout a tremblé autour de moi, les meubles, les murs, comme si un avion s’était écrasé à 800 mètres ou une grosse explosion », a témoigné auprès de l’AFP Kevin Cuer, habitant au 4e étage d’un immeuble de Montélimar. Selon lui « tout le monde est sorti dans la rue après la secousse, les gens ont eu très peur, on s’est dit « pourvu que ça s’arrête vite » ».
L’effet d’un séisme en un lieu donné est mesuré par son intensité (I à XII) établie à partir de l’importance des destructions et des perceptions de la population.
L’intensité sismique diminue en s’éloignant de l’épicentre (en surface où le séisme est le plus fortement ressenti).
Un séisme, ou tremblement de terre, se manifeste par des vibrations du sol brèves et brutales se propageant. Des contraintes s’exercent sur un bloc rocheux. Ce dernier emmagasine de l’énergie mais il peut casser au niveau d’un foyer sismique.
Michel Campillo, sismologue, professeur à l’Université Joseph Fourier (Grenoble) et membre de l’Institut des sciences de la Terre, livre son analyse.
Le séisme en Ardèche a-t-il été provoqué par une « nouvelle » faille ?
Il n’y a pas de « nouvelle » faille dans le sens où ces dernières mettent très longtemps à se créer. Les premières analyses nous permettent de déterminer une localisation qui pourrait correspondre avec l’extrémité de la faille des Cévennes, très ancienne et bien connue, qui aurait été réactivée localement. Si les recherches en cours le confirme, ce serait particulièrement intéressant puisqu’il s’agit d’une faille inactive depuis très longtemps : nous n’avons pas enregistré de forts tremblements de terre dans cette région depuis que nous écoutons la sismicité [il y a moins d’un siècle, NDLR]. Même en reprenant les données historiques, le séisme le plus puissant remonte au XIXe siècle. Et encore, il se trouvait plus au sud et était plus faible.
Pourquoi était-il plus puissant que d’habitude ?
Tout tend à montrer qu’il s’agissait d’un séisme très superficiel, c’est-à-dire que la faille qui a rompu était sans doute très proche de la surface [entre 3 et 12 km de profondeur, NDLR]. Le fait qu’il y ait eu des destructions aussi localisées, dans la commune du Teil, pointe également vers cet élément : plus la faille est proche de la surface, plus l’intensité des vibrations est importante.
Les vibrations lors d’un séisme se propagent sous forme d’ondes sismiques.
Les sismogrammes sont enregistrés par des sismographes ou des sismomètres (électriques).
La magnitude d’un tremblement de terre est une mesure de l’énergie libérée par un séisme. Plus le séisme a libéré d’énergie, plus la magnitude est élevée.
Comment allez-vous mener l’enquête ?
Elle est effectuée par des chercheurs de Grenoble et Nice principalement, sous l’égide du CNRS et de l’institut des sciences de la Terre. Un groupe de chercheurs a déjà commencé à déployer des instruments dans la région : des sismomètres et des accéléromètres – qui enregistrent des mouvements forts -, car nous nous attendons à avoir des répliques dans les jours qui viennent.
Il est également possible d’installer des antennes de GPS pour mesurer les mouvements du sol, ou encore d’avoir recours à la géodésie satellitaire qui consiste à utiliser les signaux radars des satellites pour mesurer les mouvements verticaux de la Terre. Et donc déterminer si elle s’est soulevée.
Quelques notions de prévention concernant les séismes:
D’après http://www.franceseisme.fr/nseisme.php?IdSei=930
Les cours de SVT 5e et 4e